Vous savez ma passion pour les concours de cuisine amateur, mon palmarès (juste ici sur la droite) ne montre que les concours sur lesquels j’ai été classée, mais j’ai également participé à d’autres événements.
Il y a deux ans, j’ai vu trop tardivement le concours de la Cuillère d’Or. J’avais donc noté de penser à surveiller les inscriptions au concours pour la prochaine édition.
Ce grand concours, qui a donc lieu tous les deux ans, a pour objectif de promouvoir la place des femmes dans la gastronomie et dans les cuisines. Sous l’œil bienveillant de la présidente Marie Sauce-Bourreau, différentes épreuves sont organisées, en cuisine et en pâtisserie, catégories Amatrices et Professionnelles. Cette année pour la première fois se tenait également un concours fillettes, ouvert aux demoiselles de 8 à 14 ans. Autour des participantes, afin de les évaluer mais également les accompagner et prodiguer beaucoup de conseils, de très nombreux chefs et Meilleurs Ouvriers de France (MOF), reconnaissables à leur col de veste bleu-blanc-rouge.
Après avoir soigneusement rempli mon dossier de participation fin 2017, j’ai reçu un appel de Marie Sauce-Bourreau qui me demandait ma disponibilité pour la Journée des Droits de la Femme, le 8 mars 2018. Inutile de dire que j’étais folle de joie !!!
Je vais donc dans cet article raconter cette aventure telle que je l’ai vécue, vous montrer les photos de ce concours mais surtout de tous les bons moments qui l’ont accompagné. Au-delà des images, je garderai un souvenir inoubliable, consciente de la chance d’avoir vécu un événement grandiose et rare.
Je suis donc partie direction Paris ce mercredi 7 mars afin de me rendre dans un premier temps à l’école Ferrandi, afin de déposer mon matériel et toutes les denrées et ustensiles nécessaires pour mon épreuve.
Dans la cuisine près de l’entrée a déjà commencé l’épreuve des fillettes : 9 demoiselles, avec chacune un commis, se hâtent pour la préparation de leur dessert. Les chefs composant le jury technique sont avec elles et je retrouve Monsieur Christian, que j’ai eu la chance de connaître lors du concours sur l’AOP Crème et Beurre de Bresse, mais également avec qui nous avions passé une belle journée à Lyon.
Le comité d’organisation attend que nous soyons toutes là, puis nous sommes réparties entre professionnelles et amatrices. Début de l’attente : il faut que le comité d’organisation vérifie les sacs de chacun : contrôle de ce qui a été apporté au regard de la recette proposée, vérification qu’aucune préparation n’a été réalisée à l’avance… Cela va même jusqu’à soupeser les œufs afin de vérifier qu’ils sont crus !
Nous repartons ensuite, je prends possession de ma chambre d’hôtel rue Cambronne, puis nous avons de nouveau rendez-vous chez Ferrandi à 17 heures pour la remise des prix du trophée fillettes.
Autour d’un cocktail délicieux, nous faisons connaissance, et le comité d’organisation nous sollicite à plusieurs reprises pour la remise des vestes de travail et pour installer notre poste.
Il n’est pas tard mais nous repartons, il faut se reposer avant le jour J, l’épreuve débute tôt…
Jeudi 8 mars 2018 : il est 6 heures 30 quand nous arrivons chez Ferrandi.
Les yeux sont fatigués mais on sent de l’envie chez chacune d’entre nous. Dernières révisions sur nos fiches.
On attend dans la grande salle où sera installé le jury : des noms prestigieux sont inscrits, la pression monte !
Première étape de cette journée : le tirage au sort du commis qui m’accompagnera pendant toute l’épreuve. C’est Lia, élève chez Ferrandi, qui tire le numéro 5 et qui m’aidera à la réalisation de mes recettes. Je la briefe, lui explique la construction de mes plats, les points sur lesquels j’aurai besoin de ses connaissances, les points que j’aimerais qu’elle réalise…
Je suis donc le numéro 5. La première candidate est partie en cuisine à 8 heures, puis la suivante 10 minutes plus tard. JE descends en cuisine avec Lia un peu avant 8 heures 40, afin de sortir mes ingrédients des grands réfrigérateurs. Mon poste de travail m’attend : c’est parti !
Je n’ai pas de photos dans la cuisine, nous n’avions pas le droit de prendre des clichés, et malheureusement les différentes équipes de télévision qui ont suivi quelques candidates (M6, France 3) ne suivaient pas la catégorie dans laquelle je concourrais…
Voici cependant les photos officielles de mes plats (je publierai bientôt sur le blog les recettes d’origine, celles que j’ai remises dans mon dossier de participation).
Entrée
Œuf poché en bouillon et sa salade fraîcheur de fin d’hiver
Plat
Œuf parfait sur lit de butternut, endive braisée, tuile de persil
Globalement j’ai été très sereine sur les trois premières heures de l’épreuve. Tout s’est bien déroulé, Lia m’a bien accompagnée et conseillée, elle a fait de nombreuses propositions et c’est agréable de voir qu’elle a vraiment pris à cœur que mes plats aboutissent.
Dans la dernière demi-heure, il a fallu gérer le stress de l’envoi, les œufs pochés qui ne voilaient pas se pocher correctement (le blanc ne restait pas autour du jaune malgré un joli tourbillon dans le bouillon), certains assaisonnements que j’ai oubliés. L’envoi du plat cinq minutes après l’entrée a également été épique, mais un grand merci à Lia et au jury technique qui s’est mobilisé pour m’aider au dressage afin que mes plats partent dans les temps !
Avec le recul je suis en revanche très satisfaite de la vinaigrette de l’entrée que nous avons longuement travaillé et goûté avec Lia.
Le jury délibère, nous sommes consignées dans la cuisine, l’attente est longue…
Nous sortons enfin lorsque le jury a terminé le cocktail, nous récupérons la veste et le tablier que nous porterons le soir pendant la soirée de gala.
Je rentre à l’hôtel pour reprendre des forces avec une bonne sieste, puis je me prépare afin de me rendre au Pavillon Cambon pour la remise des prix et le Gala des Déesses.
Jeudi 8 mars 2018 : 18 heures (un peu plus…). Nous sommes toutes en tenue, la cérémonie de remise des prix commence. Projection de films de remerciements, de reportages, quelques mots des MOF, on ressent encore beaucoup de partage et d’amour dans ces témoignages. Marie Sauce-Bourreau a su réunir avec beaucoup d’amitié, de passion et de professionnalisme tous ces grands noms de la gastronomie française et internationale.
Les trophées de Cuisine Amateur, Cuisine Professionnelle, Pâtisserie Amateur et Pâtisserie Professionnelles sont donc remis. Nous sommes toutes sur scène, accompagnés de nos jurys prestigieux.
Étonnement je ne stresse pas, mais j’ai peur d’être déçue. Sur les 6 candidates de ma catégorie, j’aimerais être classée dans les 3 premières, c’était l’objectif que j’avais en tête… Alors quand on m’appelle pour la 3e place, je suis plus que ravie !!! Cette troisième place est très représentative pour moi, je prends comme une reconnaissance de mes capacités et de ce que je peux réaliser en cuisine. Un jury aussi prestigieux qui m’accorde la troisième place, je suis vraiment honorée !
C’est Dao Nguyen, la sympathique candidate venant de Genève, qui remporte la Cuillère d’Or de la Catégorie Amatrices. Noémie Gruhier, candidate parisienne qui avait terminé 4e de l’édition 2016, se classe à la deuxième place.
Je profite pour saluer les 3 autres candidates : Coline Pouillard (Caen), Ioana Cismasiu (Roumanie) et Anne-Laure Barthe (Franche-Comté, auteur du blog Avellana).
Après ces moments riches en émotions, nous sommes les invitées du Gala des Déesses : dans la grande salle du Pavillon Cambon, un dîner fastueux est servi.
C’est également l’occasion de faire quelques photos souvenirs avec les chefs, MOF et professionnels : la prestigieuse chef 3 étoiles Anne-Sophie Pic, Thierry Marx, Olivier Chaput, l’adorable Christian Janier, Pierre Caillet, Gérald Sattler, Jean-François Korczeniuk (qui me remet un très élégant couteau Le Thiers signé Fernando).
Je partage la table de quelques candidates cuisine amatrices et professionnelles, notre dîner et délicieux et nous partageons nos expériences, nos points de vue autour de la cuisine.
Pendant le dîner, une vente aux enchères est organisée : des vestes de cuisine et tabliers, réalisés par des créateurs, sont vendus au profit de l’Association Aux 3 Princesses.
Un dernier selfie avec la pétillante Mildred, gagnante de la catégorie Pâtisserie Amateur…
Et il faut reprendre le chemin de l’hôtel avant de rentrer le lendemain sur Bordeaux, la tête pleine de souvenirs !!!
Depuis, de nombreux reportages sur le concours de La Cuillère d’Or ont été diffusés : Météo à la Carte sur France 3, 66 Minutes Grand Format sur M6.
Cette dernière émission suivait notamment Mildred. J’ai fait quelques arrêts sur image pour les rares moments où l’on me voit (cherchez Charlie !).
Je tenais par cet article avant tout à remercier Marie Sauce-Bourreau pour l’organisation et le travail exceptionnel qu’elle a fait pour faire de cet événement une aventure grandiose, professionnelle, inoubliable !
Merci aux chefs, MOF et professionnels de la gastronomie que j’ai côtoyés durant ces deux jours : leur bienveillance et leurs conseils ont très largement contribué au bonheur de participer à la Cuillère d’Or.
Merci à mon commis Lia qui a été élue meilleur commis de la catégorie Cuisine Amateur !
Si vous souhaitez découvrir encore plus d’images et de récits, n’hésitez pas à consulter la page Facebook de La Cuillère d’Or.
Retrouvez-moi également dans la vidéo officielle de la Cuillère d’Or :
Ces deux jours ont été incroyablement intenses, avec peu de sommeil, mais beaucoup de travail, de sérieux et de rires. Je suis très fière de mon parcours et je garde précieusement de magnifiques souvenirs !
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Je suis, depuis la Belgique, très honoré que ma cousine ait remporté ce prix prestigieux. Bisou . Georges
compliments, j'en connais qui doivent être fiers !!!
Bravo ! Continue comme ça 😉